SOPK : 3 axes essentiels pour soulager les symptômes du SOPK naturellement
- celiamaylis
- 9 juil.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 juil.
Comme je vous l’expliquais dans mon précédent article [Qu’est-ce que le SOPK ?], il s’agit d’un trouble hormonal et métabolique complexe, qui ne se résume ni à des ovaires “polykystiques”, ni à un problème de fertilité.
Pour retrouver un équilibre durable, plusieurs leviers peuvent être activés au quotidien. Dans cet article, je vous détaille les 3 axes les plus efficaces pour soulager les symptômes du SOPK naturellement.
Réguler la résistance à l’insuline : un levier clé pour soulager les symptômes du SOPK naturellement
L’un des déséquilibres les plus fréquents dans le SOPK, c’est ce qu’on appelle la résistance à l’insuline. Elle concerne environ 75 % des femmes minces atteintes de SOPK et jusqu’à 95 % des femmes en surpoids ou en obésité. Autrement dit, elle est présente chez la grande majorité des femmes concernées par ce syndrome.
Mais que signifie vraiment “résistance à l’insuline” ?

Chaque fois que vous consommez des glucides (pain, pâtes, fruits, céréales, sucreries…), votre corps les transforme en glucose, qui passe dans le sang : c’est la glycémie. Pour réguler ce taux, votre pancréas libère de l’insuline, une hormone qui permet au glucose d’entrer dans les cellules, pour être utilisé ou stocké.
Mais chez certaines femmes atteintes de SOPK, les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline : elles résistent !
Le sucre reste donc plus longtemps dans votre sang, ce qui pousse le pancréas à produire encore plus d’insuline, pour essayer de faire entrer ce glucose.

On entre alors dans un cercle vicieux :
le pancréas produit toujours plus d’insuline,
le corps stocke davantage de graisses, notamment au niveau abdominal,
et le risque de diabète de type 2 augmente avec le temps.
Mais ce n’est pas tout : l’excès d’insuline stimule aussi directement les ovaires à produire plus d’androgènes (les hormones dites masculines), ce qui aggrave vos symptômes du SOPK :
acné hormonale, souvent sur le bas du visage ou le dos,
pilosité excessive (hirsutisme),
chute de cheveux de type androgénétique,
troubles de l’ovulation,
prise de poids et difficultés à perdre, même avec une alimentation équilibrée.
...
Bonne nouvelle : ce déséquilibre n’est pas une fatalité. En agissant sur la sensibilité à l’insuline, on améliore à la fois les hormones, le métabolisme, l’énergie… et les symptômes visibles du SOPK.
Nous y reviendrons, mais cela passe notamment par :
une alimentation riche en fibres ;
des aliments à index glycémique bas ;
des protéines et des fibres à chaque repas ;
une activité physique adaptée ;
et un soutien micronutritionnel.
Cortisol et SOPK : pourquoi le stress aggrave vos symptômes (et comment y remédier)
Dans le SOPK, le cortisol joue lui aussi un rôle important dans le déséquilibre hormonal et métabolique.

Qu’est-ce que le cortisol, et pourquoi est-il si important ?
Le cortisol, produit par les glandes surrénales, est une hormone clé du métabolisme, du sommeil et de la réponse au stress. En excès chronique, il dérègle les ovaires, favorise la résistance à l’insuline et perturbe le sommeil.
Lorsqu’il reste élevé en continu, le cortisol devient un véritable perturbateur hormonal.
En excès, le cortisol perturbe l’équilibre hormonal

Un niveau trop élevé de cortisol :
stimule la production d’androgènes par les surrénales, ces fameuses hormones dites “masculines” ;
aggrave la résistance à l’insuline, en rendant vos cellules encore moins sensibles à cette hormone ;
favorise le stockage des graisses, au niveau abdominal, au niveau du visage (visage gonflé : "visage lunaire") ;
perturbe le sommeil, ce qui entretient le cercle vicieux...
Résultat : prise de poids, acné, chute de cheveux, fatigue chronique, anxiété… Vous vous reconnaissez ?
Un cortisol trop bas : quand la fatigue prend le dessus
Un cortisol trop bas peut lui aussi poser problème : fatigue extrême, baisse de motivation, état dépressif ou troubles de l’immunité. Votre corps n’a alors plus les ressources pour faire face aux contraintes du quotidien...

Comment agir concrètement sur le cortisol ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des axes naturels pour réguler cette hormone :

Adopter une activité physique régulière mais non excessive (éviter les surcharges type HIIT, cardio intensif...) ;
Soigner son sommeil : dormir au moins 8h, se coucher à heure fixe, limiter les écrans, créer une routine apaisante le soir ;
Soutenir votre système nerveux avec des nutriments spécifiques : magnésium, oméga-3, vitamines B, vitamine C… ;
Intégrer des techniques de gestion du stress : cohérence cardiaque, méditation, respiration profonde, yoga ou pilates ;
Limiter les écrans, passer plus de temps à l'extérieur...
Et pourquoi pas, en fonction de vos besoins, des plantes adaptogènes ciblées (rhodiola, safran, basilic sacré… sous supervision).
Inflammation chronique : un frein silencieux dans le SOPK
Souvent silencieuse mais bien réelle, l’inflammation chronique de bas grade joue un rôle majeur dans l’aggravation des symptômes du SOPK. Elle dérègle les hormones, entretient la résistance à l’insuline, fragilise le système digestif, la peau, etc. et contribue à cette fatigue persistante que beaucoup de femmes décrivent. Pourtant, il est possible de réduire cette inflammation naturellement.
Pourquoi parle-t-on d’inflammation dans le SOPK ?
L’inflammation chronique n’a rien à voir avec une infection aiguë. Elle ne provoque ni fièvre, ni douleur localisée. Mais elle se manifeste par une augmentation de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α, CRP), souvent observée dans le SOPK.
Ce terrain inflammatoire stimule la production d’androgènes, aggrave la résistance à l’insuline, fragilise le microbiote et contribue à des symptômes variés : fatigue persistante, troubles digestifs, douleurs articulaires, acné…
Symptômes pouvant évoquer une inflammation chronique de bas grade :
Fatigue persistante, non soulagée par le repos,
Ballonnements, selles irrégulières, douleurs digestives,
Céphalées, douleurs articulaires ou musculaires,
Poussées d’acné inflammatoire, eczéma ou peau sensible,
Troubles de l’humeur, irritabilité, ...
Soulager l'inflammation
L’alimentation est très importante et plus particulièrement celle qu'on appelle "alimentation anti-inflammatoire" :

Privilégiez des aliments riches en antioxydants et oméga-3 comme les légumes colorés, les fruits rouges, les poissons gras (sardines, maquereau, saumon...), les graines de chi
a, les légumineuses, les céréales complètes...
Pensez aussi aux épices anti-inflammatoires comme le curcuma ou le gingembre.
Le gluten et le lactose peuvent être limités (au cas par cas). À l’inverse, limitez les produits ultra-transformés, les sucres ajoutés, les fritures, l’alcool, le café, le thé, les farines blanches, etc. qui entretiennent l’inflammation (liste non exhaustive).
Hydratez-vous suffisamment (1,5 à 2 litres par jour) et ajoutez si besoin des tisanes au curcuma, par exemple.
Un autre acteur clé, souvent oublié : votre microbiote intestinal. Pour le soutenir, misez sur les aliments fermentés (kéfir, choucroute crue, yaourt nature...) et les fibres prébiotiques (légumes verts, graines, flocons d’avoine, quinoa, etc.).
Enfin, certains micronutriments peuvent compléter votre approche : oméga-3, vitamine D, magnésium, curcumine ou polyphénols, par exemple.
Pas besoin d’être parfaite : chaque petit pas compte pour apaiser l’inflammation et retrouver un meilleur équilibre.

En conclusion
En définitive, agir sur la résistance à l’insuline, la régulation du cortisol et la réduction de l’inflammation constitue une base solide pour mieux vivre avec votre SOPK. Ces trois piliers sont souvent les plus impactants à moyen et long terme. Mais ils ne représentent pas l’ensemble du tableau : des éléments comme la vitamine D, l’acide folique, le sommeil, la santé intestinale ou encore l'aspect psychologique jouent également un rôle non négligeable dans l’équilibre global.
Chaque femme atteinte du SOPK a un parcours unique, avec ses propres symptômes, son vécu, ses contraintes et ses priorités. Il n’y a donc pas de protocole universel, mais bien des pistes à adapter selon vos besoins, dans une démarche progressive. Vous méritez un accompagnement qui respecte votre rythme, votre santé et vos objectifs, et qui vous aide à reprendre confiance en vous.

Besoin d’un accompagnement ?
Vous êtes atteinte du SOPK ? Vous avez reçu un diagnostic, mais vous ne savez pas par où commencer ?
En tant que Diététicienne-Nutritionniste spécialisée, je vous propose un accompagnement sur mesure, fondé sur l’écoute, les dernières données scientifiques, et une vision bienveillante de la santé féminine.
Rendez-vous sur la page première consultation pour prendre votre premier rendez-vous.


Commentaires